Un match à deux visages – la Suisse s'incline 17:35 face à l'Allemagne

L’Allemagne ouvre le match par une remise en jeu d’Xenia Smits vers Jenny Behrend, qui inscrit le 1:0. Mais la Suisse réplique avec courage et a proposé, durant de larges phases de la première mi-temps, un jeu solide et maîtrisé. Le sélectionneur Knut Ove Joa souligne cette période dans son analyse: «Nous avons eu davantage de contrôle sur l’Allemagne en première mi-temps.» Les Suissesses défendent de manière compacte, remportent leurs duels et font preuve de patience en attaque. Logiquement, l’équipe rentre aux vestiaires avec un score de 12:13.

Après la reprise, la rencontre bascule toutefois rapidement. La Suisse perd en vitesse et en précision, ce qu’Ove Joa souligne clairement: «Nous perdons l’élan de la première mi-temps, nous perdons de la vitesse, nous perdons beaucoup de duels en défense et nous commettons trop d’erreurs.» À la 32e minute, Gautschi envoye sa première tentative de la seconde période sur la barre transversale, et peu après, Baumann ne réussit pas à conclure un contre. L’Allemagne exploite ces incertitudes sans pitié et creuse un écart avec six buts consécutifs. Même le temps mort n’inverse pas la tendance: «Contre une équipe aussi forte que l’Allemagne, nous sommes immédiatement punis.»

L’équipe suisse a toutefois fait preuve de caractère, malgré l’écart grandissant. Pour Daphne Gautschi, la rencontre était particulièrement exigeante: «J’ai eu des difficultés tout au long du match. Un adversaire que je n’apprécie pas vraiment. Elles sont très, très grandes et lourdes; nous devons courir à pleine vitesse contre elles, et aujourd’hui nous avons été trop statiques.» Elle relève néanmoins un point positif: les jeunes joueuses ont pu accumuler de précieuses minutes. L’Allemagne, profitant pleinement de son avantage physique et de la profondeur de son effectif, a continué de creuser l’écart et s’est imposée nettement 35:17.

Trois enseignements importants tirés par Knut Ove Joa juste après le coup de sifflet final:

1. Nous perdons l'élan de la première mi-temps, le rythme ainsi que de nombreux duels défensifs, et nous commettons globalement trop d’erreurs.

2. Contre une équipe aussi forte que l’Allemagne, nous en sommes immédiatement punis.

3. Nous avions davantage de contrôle en première mi-temps.

L’attention se porte déjà sur le match retour de samedi à Göppingen (14h30 en direct sur RED+). La Suisse y aura l’occasion de réagir immédiatement aux enseignements du jour, de montrer des progrès et d’affiner les derniers détails en vue du championnat du monde.

Suisse – Allemagne 17:35 (12:13)
Saint-Gall, Kreuzbeliche | 1’500 spectateurs

Suisse: Schüpbach (3 arrêts) / Kuratli (2) / Hartz (n.e.); Kündig, Wolff (1), Schmid (3), Emmenegger, Gautschi (4), Coker, Baumann (3), Bucher (3), Kähr (2), Felber, Snedkerud, Truchot (1), Erni.

Remarques: 6 × 2 minutes contre la Suisse, 2 × 2 minutes contre l'Allemagne; Bucher quitte le terrain à la 60’ sur blessure.