«SSR divisée, sport sacrifié»: Handball Suisse contre l'initiative visant à réduire les redevances

La SSR diffuse en moyenne environ 9000 heures de sport en direct par an, à la télévision, à la radio et en streaming, dans toutes les langues nationales et pour toutes les régions. Plus de la moitié de ce temps d’antenne est consacré à des sports qui ne sont pas sous les feux des projecteurs médiatiques. C’est unique en Europe.

Cette singularité disparaîtrait si l’initiative anti-SSR était acceptée en mars 2026. «SSR divisée, sport sacrifié», ont souligné aujourd’hui à Berne les représentantes et représentants de six grandes organisations sportives, envoyant ainsi un signal fort contre l’initiative anti-SSR.

«Le 8 mars 2026, il sera également question de l’avenir du sport suisse – et non d’une discussion abstraite sur les redevances. Pour les fédérations, les clubs et surtout les athlètes, une présence sur les canaux de la SSR est cruciale. Elle leur permet d’attirer l’attention dans toute la Suisse et les rend ainsi attractifs pour les sponsors et partenariats. Si la SSR est réduite de moitié, nos athlètes perdront leur scène et leur public», explique Ruth Metzler-Arnold.

Handball Suisse s'engage

Pour Handball Suisse, les enjeux sont clairs: l’acceptation de cette initiative aurait de lourdes conséquences sur la visibilité du sport en général, et tout particulièrement des disciplines dites «minoritaires». Le sport féminin, ainsi que les progrès réalisés ces dernières années en matière d’égalité, de visibilité et de promotion des jeunes talents, seraient directement menacés. D’autres projets importants, notamment dans le sport pour personnes en situation de handicap – comme récemment à Kriens lors du match de préparation entre la Suisse et la Croatie (voir l'image ci-dessus) – perdraient eux aussi une grande partie de leur exposition médiatique.

Dans ce contexte, la Fédération Suisse de Handball s’oppose clairement à l’initiative de réduction de la SSR et s’engage en faveur d’une couverture sportive diversifiée et équilibrée en Suisse. En tant que fédération nationale, elle soutient le comité sportif contre cette initiative et informera ses clubs membres en temps voulu des prochaines étapes.

La campagne du comité du sport contre l’initiative de réduction de moitié rassemble des représentant·e·s de tout le sport suisse et met en lumière les conséquences majeures qu’aurait une diminution de moitié de la SSR.

Qu’il s’agisse d’athlètes, de responsables, de fans ou d’organisateurs, toutes les personnes engagées dans le sport ont la possibilité de s’impliquer activement: soit en s'inscrivant en tant que supporter, soit en réalisant leur propre témoignage personnel pour soutenir la campagne.

1. Sans la SSR, le sport perdrait sa scène

La SSR diffuse en moyenne environ 9000 heures de sport en direct par an – une trentaine de sports différents sont régulièrement retransmis en direct à la télévision, en streaming et à la radio.

2. La SSR, partenaire important des championnats en Suisse

Pour de nombreux événements sportifs suisses traditionnels, la SSR est un partenaire important dans la production et la couverture médiatique. De plus, les productions de haute qualité de la SSR sont un argument de poids pour la candidature de nombreux championnats du monde et d’Europe en Suisse.

3. Sans retransmissions en direct, pas de fans ni de sponsors

La SSR est le centre de compétence pour les retransmissions sportives en Suisse. Elle produit chaque année plus de 100 événements sportifs nationaux et championnats dans une vingtaine de disciplines, grâce à une technologie de pointe, des équipes expérimentées et un savoir-faire étendu.

4. La diversité disparaît sans la SSR

La SSR couvre le sport dans toute sa diversité. Un tiers des retransmissions en direct concerne aujourd’hui le sport féminin, un record en Europe. Le sport handicap est également bien ancré. Sans la SSR, ce sont précisément les sports et les événements sportifs qui suscitent moins l’intérêt des sponsors qui perdraient leur plateforme.

5. Le sport rassemble – l’initiative divise

Le sport unit notre pays, au-delà des frontières linguistiques et régionales. Quand la Suisse se réjouit, c’est ensemble. Ces moments d’unité n’existent que parce que la SSR les rend accessibles à toutes et tous. Avec un budget réduit de moitié, elle ne pourra plus remplir cette mission.