Déjà lundi dernier, la délégation de 19 joueuses s’est réunie à Schaffhouse pour le stage. La semaine a été bien remplie: séances tactiques, charges physiques, analyses vidéo, rendez-vous médiatiques et un moment spécialement dédié au teambuilding afin de souder le groupe pour les semaines à venir. Le point culminant sportif de la semaine était constitué des deux matchs tests contre l’Allemagne, co-organisatrice du Mondial.
Enseignements tirés contre l’Allemagne
À Saint-Gall, la Suisse a livré une excellente première mi-temps, mais a perdu le fil après la pause – une rupture clairement visible dans le score final de 17:35. Un moment de frayeur a en outre marqué la fin du match: la blessure de Nuria Bucher dans la dernière minute a plongé la salle dans le silence.
Deux jours plus tard, à Göppingen, est venue la réaction attendue: la Suisse entama la rencontre de manière hésitante, mais trouva ensuite nettement mieux dans son jeu, montra des solutions offensives et résista longuement à la pression allemande. Le duo Emmenegger/Baumann fut l’un des points forts en attaque, tandis que la défense se stabilisait progressivement.
L’Allemagne s’imposa finalement 35:32, mais la prestation suisse fut un signal fort à quelques jours du Mondial: plus de créativité, de courage et de claires améliorations par rapport au premier match.
Mise à jour du cadre
Après les deux matchs tests, l’équipe a bénéficié de deux jours de pause pour récupérer mentalement et physiquement. Le cadre définitif de 18 joueuses pour le Mondial a été déterminé à partir du groupe initial de 19. La jeune arrière Yara Brunett (LK Zug) reste en Suisse en tant que première remplaçante, prête à rejoindre l’équipe en cas de besoin.
Bonne nouvelle du côté des blessées: Nuria Bucher, sortie sur blessure à Saint-Gall dans la dernière minute, a pu réintégrer le groupe. De même, Malin Altherr, déjà diminuée, voyagera avec l’équipe à ’s-Hertogenbosch. Pour les deux joueuses, les entraînements des prochains jours devront montrer si une participation au match d’ouverture contre l’Iran est possible. La décision quant à leur présence sur le terrain jeudi soir sera prise à ce moment-là.
Un jour historique se rapproche
Avec l’arrivée à ’s-Hertogenbosch commence la phase finale des réglages pour l’équipe suisse. Le premier match de Coupe du monde de l’histoire du handball féminin suisse aura lieu jeudi 27 novembre à 18h00 contre l’Iran – un match que la Suisse devra gagner pour se donner une chance réaliste d’atteindre le tour principal. Suivront les rencontres contre le Sénégal (29.11) et la Hongrie (01.12). Tous les matchs seront diffusés en direct sur RTS/sport.
Pour de nombreuses joueuses, ce voyage sera un moment marquant. La pivot Joline Erni résume ainsi ses émotions: «Pour moi, c’est quelque chose de très spécial de jouer pour la Suisse. Incroyable. Il y a énormément d’enthousiasme. Je veux vivre le plus de choses possible, apprendre un maximum et emporter tout ce que je peux.»