Julian Egger/Basil Gisler: «De très belles amitiés pour la vie»

Pourquoi êtes-vous devenus arbitres ?

Julian Egger: En tant que joueur lors d'un match de 4e ligue, j'ai trouvé un jour que l'arbitrage était catastrophique. Je me suis alors dit que je pouvais faire mieux. Sur le plan du jeu, je ne pouvais de toute façon plus espérer une grande carrière, car je n'ai commencé à jouer au handball qu'à 18 ans - mais au niveau de l'arbitrage, une carrière était tout à fait possible. De plus, cela me permettait de donner quelque chose en retour au club.

Basil Gisler: Déjà en tant que junior, j'ai aimé siffler des matchs à l'entraînement. Je trouvais cela très intéressant de vivre le match du point de vue de l'arbitre. À 14 ans, j'ai décidé avec un coéquipier de commencer une formation d'arbitre.

Qu'est-ce qui vous fascine le plus dans les tâches d'un arbitre?

Basil Gisler: On a clairement la meilleure place pour suivre un match de handball. Mais ce qui me fascine aussi, c'est le contact et la collaboration avec toutes les personnes impliquées sur et en dehors du terrain - et bien sûr l'objectif de pouvoir offrir à tous, dans la mesure du possible, un match équitable. 

Julian Egger: Je trouve également très intéressant de pouvoir échanger avec les joueurs, les entraîneurs et les autres arbitres. La fonction d'arbitre me donne le sentiment d'être utile et d'assumer une tâche importante dans le sport.

Quelles expériences vous aident aussi dans votre travail ou dans d'autres domaines?

Julian Egger: Être arbitre est une excellente école de vie. On travaille avec des gens, des émotions, on prend des décisions - parfois impopulaires -, on doit être ponctuel et réfléchi, on doit pouvoir faire face aux critiques et assumer ses propres erreurs. De plus, il faut être concentré à 100 pourcents et savoir garder une vue d'ensemble. Autant de choses qui sont très utiles au quotidien!

Basil Gisler: Toutes les compétences dont on a besoin en tant qu'arbitre nous font également progresser au quotidien. Que ce soit la gestion des critiques, une certaine autoréflexion ou une communication claire et compréhensible. Et bien sûr, de très belles amitiés se nouent pour la vie.

Que signifie pour vous la nomination en tant que meilleur couple de jeunes arbitres?

Julian Egger: Au début, j'étais totalement sans voix lorsque j'ai appris cette nomination. Pour nous, les arbitres, c'est bien sûr un énorme honneur et cela rend hommage à notre travail sur le terrain.

Basil Gisler: C'est un grand honneur de recevoir une telle nomination. Cela nous montre que nous sommes sur la bonne voie.

 

Quelle a été jusqu'à présent votre expérience la plus marquante en tant qu'arbitre?

Julian Egger: En 2022, nous avons participé aux Jeux de Lunda à Lund, en Suède. C'était une expérience inoubliable! Il s'agissait pour nous des premiers engagements internationaux lors d'un tournoi auquel participaient des équipes juniors masculines et féminines du monde entier. Le fait que nous ayons pu travailler avec des arbitres d'autant de nations était également unique!

La fédération a un besoin urgent de plus d'arbitres, et les arbitres se montrent sur Instagram - que faut-il encore faire, selon vous, pour attirer davantage de personnes intéressées par la fonction?

Basil Gisler: Nous sommes sur la bonne voie. Il est certainement important de donner un aperçu de l'arbitrage à des personnes extérieures - aussi bien sur les médias sociaux qu'en allant activement à la rencontre d'arbitres potentiels, en leur présentant les tâches et l'ensemble de l'arbitrage. Toutes ces mesures combinées seront certainement couronnées de succès.

Source: Carolin Thevenin (Text), zVg (Bild)