Sport d'élite

Rapport annuel

15.09.2023 | Ingo Meckes
Meckes Ingo (2)

La tendance à la hausse des équipes nationales de la Fédération suisse de handball s’est poursuivie lors de la saison 2022/23. Ingo Meckes, chef du sport de compétition à la FSH, revient sur la saison passée et fait l’éloge de l’excellent travail de la fédération chez les juniors. 

 

Ingo Meckes, quels sont les points forts de la saison passée au niveau des équipes nationales A? 
Ce qui me fait particulièrement plaisir, c’est que nous avons pu fêter des succès importants aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Dans le domaine féminin, la première participation à une phase finale de championnat d’Europe constitue certainement le moment fort absolu. Nous avons commencé en tant qu’outsider, mais nous avons obtenu un point contre la Croatie et avons frôlé une victoire surprise contre la Hongrie. Chez les hommes, nous sommes enfin de retour sur la grande scène internationale grâce à la qualification assurée en avril pour l’EHF EURO 2024. A posteriori, le tirage au sort des groupes en mai peut également être considéré comme un moment fort. Après tout, nous ouvrirons l’Euro en janvier prochain contre l’Allemagne devant 50'000 supporters. 

Lors des qualifications, les hommes ont remporté quatre victoires en quatre matchs contre des adversaires plus faibles sur le papier, la Géorgie et la Lituanie. Est-ce une nouvelle conscience suisse?
Nous avons pu aborder notre groupe en tant qu’équipe du pot 2. Si l’on se réfère au passé, cela ne va pas de soi et nous le devons à l’évolution globalement très positive de ces dernières années. Malgré des débuts difficiles (deux victoires serrées en octobre contre la Géorgie à domicile et en Lituanie, ndlr), nous étions prêts dans les moments décisifs du printemps et nous nous sommes finalement qualifiés de manière souveraine. On se réjouit maintenant énormément du tournoi en Allemagne. Les championnats d’Europe de janvier seront le dernier grand événement avec Michael Suter en tant qu’entraîneur. Je me réjouis qu’il puisse encore une fois se montrer sur la grande scène et couronner son travail de premier ordre à différents postes d’entraîneur à la FSH. Sous son égide, nous avons participé à trois des cinq grands tournois depuis 2020. Andy Schmid, qui a été nommé en février dernier entraîneur national à partir de juillet 2024, peut donc continuer à travailler sur de bonnes bases.

Chez les femmes aussi, il y aura un changement au poste d’entraîneur national.  
Après cinq ans, Martin Albertsen a décidé d’accepter l’offre de Ferencvaros Budapest. Il passe donc directement, en tant qu’entraîneur national suisse, à un participant à L’EHF Champions League Final4. Cela montre à quel point il a bien travaillé au cours des dernières années et que le handball féminin suisse fait l’objet d’une attention croissante au niveau international. 

Quels sont les principaux mérites de Martin Albertsen?
Ses mérites sont très grands. Martin a développé ou soutenu de manière déterminante le handball féminin national à tous les niveaux. Outre le formidable développement de l’équipe nationale A, il ne faut pas oublier les succès remportés au niveau des juniors filles. En l’espace de quatre ans, nous sommes passés de la 22e place à l’une des dix premières places du classement des espoirs féminins en Europe. Il a également rempli sa dernière mission chez nous avec brio, terminant le championnat d’Europe des moins de 19 ans en juillet à la 7e place. De nombreuses joueuses de cette équipe font partie de l’Académie de handball CONCORDIA, dans laquelle Martin était entraîneur principal. J’aimerais également mentionner ici la formidable collaboration entre toutes les équipes d’entraîneurs de la relève féminine, qui a également joué un rôle important dans le développement de ces dernières années.

Tu as mentionné l’Académie du handball CONCORDIA. Es-tu satisfait de son évolution?
Le projet dure maintenant depuis trois ans et les premières joueuses ont terminé leur formation comme prévu cet été. Fait marquant: avec Norma Goldmann (Bad Wildungen Vipers) et Alessia Riner (SU Neckarsulm), deux joueuses diplômées passent directement en première division allemande. Lors de championnats d’Europe juniors, les joueuses de l’académie ont tenu des rôles importants et ont pu se présenter à la scène internationale. Mais l’académie ne fonctionne que grâce à la très bonne collaboration globale avec les clubs, une nouvelle culture de performance s’y est également développée au cours des dernières années. 

Comment se présente la situation dans le domaine de la relève masculine?
L’équipe M19 s’est qualifiée pour le championnat d’Europe des M20 l’année prochaine. C’est une étape importante. Car nous pouvons ainsi nous mesurer aux meilleurs, ce qui est extrêmement important à ce niveau d’âge. L’équipe a également démontré son potentiel lors de l’Airport Trophy de cette année et a manqué de peu la victoire du tournoi après une défaite de justesse contre l’Allemagne. Et au niveau de moins de 17 ans, nous avons même marqué un point d’exclamation international en terminant 4e à l’European Open. Ce succès est aussi à mettre au crédit de Thomas Umbricht et de son équipe d’entraîneurs, qui font un travail formidable depuis des années dans ce segment d’âge. Il sera intéressant de suivre le parcours de cette génération dans les années à venir.

Après 12 ans, tu as décidé de quitter la FSH fin janvier 2024. Peux-tu déjà tirer un bilan de ta carrière?
Je suis très heureux que nous ayons pu atteindre ensemble les objectifs fixés lors de mon entrée en fonction. Le handball suisse est à nouveau pris au sérieux au niveau international. Nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli. Je remercie tous mes camarades – à quelque poste que ce soit – avec lesquels j’ai pu travailler durant cette période, ainsi que la FSH, qui m’a fait confiance à l’époque pour accepter le poste. 


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